L’artiste

Fernand Joseph Jules Stiévenart est né à Douai le 21 mai 1862 et est décédé à Uccle (Belgique) le 22 janvier 1922.

Il a été l’élève de Gustave Boulanger (1824-1888) et d’Adrien Demont (1851-1928).
Il fait partie de la fameuse école de Wissant.

“Il a fait ses études au Lycée de la ville de Douai mais c’est aux Ecoles Académiques que nous devons le suivre car c’est là surtout que se révélèrent ses aptitudes et se développèrent ses qualités. Son premier maître fut M. Constant Petit… De 1878 à 1880, F. Stiévenart suivit assidument les cours des Ecoles académiques et chaque année, dans chacune des trois divisions, remporta les premières médailles.
Il fût reçu l’un des premiers à l’école des Beaux-Arts où il fût primé” (extraits des recherches de Mme Choeur).

Dés 1888, il figure à Paris au Salon des artistes français avec des oeuvres représentant des paysages. Mais c’est en 1893 qu’il est devenu membre de la Société des artistes français et qu’il recevra un éloge (Mention honorable votée à l’unanimité qui le classait le premier parmi les mentionnés).

Tableaux exposés au Salon des artistes français
1888 – “En Ardennes”
“Taureau à l’étable”
1889 -“Matin, en automne”
“Mon ami H.D.”
1890 – “le soir”
“une famille”
1891 – “Portrait de M.J.S
1893 – “l’enfant prodigue” (voir tableau ci-dessous)
1894 – “Job”
“l’ermitage”
1895 – “l’ange et Tobie”
1896 – “le champ maudit”
1897 – “Elie”
1898 – “plaine endormie”
1900 – “Aux grands ormes”
1902 – “Paysage boulonnais”
1905 – “Juments aux herbages”
1908 – “Labourage”

Peu après 1893 et un terrible naufrage qui endeuilla Wissant, Stiévenart aidera Adrien Demont, tout comme Pierre Carrier-Belleuse et Félix Planquette, à fonder une société anonyme nommée l’Epave, dans le but de distribuer du matériel de pêche à ceux qui en avait perdu en mer.
Originaire de Douai, il y a vécu avec sa femme artiste peintre, Juliette De Reul, au n°7 rue Jean de Gouy jusqu’en 1895 (ou 1900) lorsqu’ils sont partis s’installer à Wissant (Pas de Calais) à la villa Sainte-Marie des fleurs. Il y créera son atelier. Atelier et villa qui seront d’ailleurs achetés et occupés à la fin de la guerre par l’artiste peintre Paule Crampel (rue Paule Crampel).
Il recevra la Médaille de bronze à l’exposition universelle de Paris en 1900 qui accueillit plus de 50 millions de spectateurs. Et, il a obtenu la médaille 3ième classe au Salon des artistes français de 1902 avec un “paysage du Boulonnais”.

A la fin de sa vie, il est parti s’installer en Belgique, à Uccle, au 80 avenue Bel-Air dans un magnifique hôtel de maître qu’il fit construire.

“De caractère très modeste et très simple, sans ambition intempestive, il est le premier à applaudir, sans fiel et sans envies, aux succès des camarades et le dernier à parler de ses oeuvres, si remarquées qu’elles soient” (extrait des recherches de Mme Choeur).