Son entourage

Fernand Stiévenart a été l’élève de Gustave Boulanger (1824-1888), peintre académique et orientaliste français et a fréquenté l’atelier d’Emile Breton (1831-1902).
Il fut aussi l’élève d’Adrien Demont. Ce dernier est né le 25 octobre 1851 à Douai. Aux côtés de Corot, il reçoit l’enseignement de Charles Blanc et d’Emile Breton dont il épouse la nièce, Viriginie, le 7 février 1880. Virginie Breton est issue de toute une lignée d’artistes. Du côté de sa mère, une De Vigne, la famille compte de nombreux musiciens, peintres ou architectes. Son père, Jules Breton, est considéré comme un des maîtres de la peinture flamande du XIXe siècle. Le couple Demont-Breton tombe amoureux de Wissant et décide de s’y installer définitivement. Ils y font construire leur demeure à « l’égyptienne » au-dessus du village avec l’aide de l’architecte belge Edmond de Vigne : le Typhonium est né.
Là-bas, au sein d’un paysage sauvage et désertique, le Typhonium devient un temple: temple d’une solitude totale en hiver, temple de travail où se retrouve l’été toute une société élitiste fantaisiste, temple enfin de l’école wissantaise. Le couple invite en effet d’autres artistes dans son atelier-villa où ils enseignent leur art. Dans cette école, s’exercent Fernand Stiévenart mais aussi Georges Maroniez, Félix Planquette, Henri et Marie Duhem-Sergeant, Alexandre Houzé, et Valentine Pèpe (liste établie par Annette Bourrut-Lacouture, historienne d’art, et Philippe Gallois, historien de Wissant). MM. Stiévenart, Maroniez et Duhem, tous Douaisiens, se connaissent depuis le collège. On parlera aussi de l’« École de la Côte d’Opale ». Parmi les amis des maîtres, nous retrouvons des peintres de Berck amis des Demont-Breton dont un des plus illustres étant Francis Tattegrain. Chacun s’inspire du site de manière personnelle. Ces artistes, en patriarches de Wissant, présentent leurs travaux lors des salons parisiens où ils sont maintes fois récompensés.
Wissant est une véritable cité d’artistes. Dans les années 1920, on y retrouve pas moins de 8 ateliers de peinture dont celui de Stiévenart mais aussi ceux du pastelliste Pierre Carrier-Belleuse, de Valentine Pèpe, d’Adrienne Ball-Demont, de Félix Planquette, de Fernand Quignon et de François Montholan.
Valentine Pèpe a été l’élève de Fernand Stiévenart.